jeudi 2 février 2017

William Z. Villain



N'étant pas homme à se contenter de formules toutes faîtes, l'Américain William Z. Villain déroute son auditoire au fil d'un album absolument tourneboulant aux confins du blues et de la musique Afro-Cubaine. Originaire du Wisconsin, c'est pourtant vers le sud, la Louisiane et ses marais mystérieux, que William ballade son auditeur. Mystère le mot est lâché et résume bien les sentiments de l'auteur de ces lignes quand il découvre cet étrange objet. Le disque est enregistré avec une remarquable économie de moyens, quelques percussions (limites tribales), la voix haut perchée de William qui interpelle et cette étrange guitare, à l'origine une classique National Resonator, modifiée pour soutenir huit cordes (contre six habituellement) entraînant l'auditeur dans un labyrinthe rarement visité jusqu'alors. C'est peu dire que, dans un premier temps, l'album désoriente, déconcerte et questionne l'auditeur, perdu dans ce dédale de rythmes et d'arpèges complexes. Œuvre exigeante et pointue, ce premier effort séduit pour peu qu'on lui accorde le temps et l'attention qu'il mérite.
En concert le 12/02 à Paris (Festival les nuits de l'Alligator – La Maroquinerie avec Bror Gunnar Jansson)

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