jeudi 26 novembre 2015

Nothing But Thieves



Rien que des voleurs. Ce n'est pas nous qui l'affirmons mais le groupe lui-même qui a choisi ce drôle d'aveu en guise de patronyme. Nothing but thieves, donc, un jeune quintet anglais qui sort ces jours-ci son très copieux premier album (16 titres) aux emprunts divers. Ce qui frappe en premier lieu chez Nothing but thieves c'est l'ambition dont fait montre le quintet pour un premier disque, conçu tel un diamant longuement poli. La production est claire et nette, les ambiances variées. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il y a du monde qui se bouscule au portillon et on pourrait citer les influences par wagons entiers (Arcade Fire, Muse, Radiohead, Jeff Buckley et même un soupçon de Led Zeppelin dans les guitares) mais à quoi bon... La chose est à la fois complexe et épique. Les guitares partent dans des envolées, savamment contrôlées, allant de l'agressivité (« Painkiller ») aux digressions dark et planantes, fouettées par une section rythmique précise (« Drawing pins ») et même funky (« Ban all the music »). Et puis il y a la voix pleine d'allant, revisitant des cimes autrefois fréquentées par le regretté Jeff Buckley (« Lover please stay », « Tempt you »). Les claviers enrobent le tout et apportent une légère touche électro planante. Il n'y a pas à dire, l'album séduit au fil de l'écoute et on en arrive à la conclusion que le groupe a réussi ses débuts. On ne se plaint même pas de sa longueur (16 titres rappelons-le) ! Et puis on se rappelle qu'en leurs temps, Muse et Radiohead (deux influences prégnantes en l'espèce) avaient été considérées comme des révélations majeures avant de constituer de sévères déceptions. On se gardera donc bien d'affirmer que l'avenir appartient à Nothing but thieves. Espérons que, à la différence des deux aînés précédemment cités, le groupe saura digérer la réussite de ce premier effort pour mieux inventer l'avenir.
https://www.facebook.com/NothingButThieves/

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