mardi 9 juin 2015

Natalie Prass



Premier album pour cette jeune artiste Américaine. Ce disque représente d'ailleurs la première sortie d'importance pour Spacebomb, le label fondé par Matthew E. White (hormis les disques du boss bien entendu). Entre soul music et pop, l'univers musical de Natalie Prass n'est pas sans convoquer certains fantômes du passé. Si le créneau de la soul vintage est bien encombré ces temps-ci, Natalie retrouve une certaine fraîcheur sur ce disque, bien éloigné des canons du revivalisme brut de décoffrage, façon Daptone. Là où les thuriféraires de Brooklyn dressent la puissance d'exécution en vertue cardinale, Matthew E. White préfère tisser une toile élégante très richement arrangée en cuivres et en cordes. Un écrin soyeux pour la voix plutôt typée pop de Natalie qui n'a pas, soyons honnêtes, le coffre d'une Sharon Jones et dont les racines seraient plutôt du côté de Dusty Springfield. Les recettes ainsi appliquées ne sont pas sans rappeler les propres albums de Matthew E. White, les magnifiques Big Inner et Fresh Blood. De qualité au moins égale, le présente effort oscille entre groove délicat (« Bird of Prey ») et mélancolie symphonique (« Christy »). Elégant et délicat à l'image de son interprète.
En concert à Paris le 18 juin (Maroquinerie) et le 30 Août (Rock en Seine)

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