samedi 26 novembre 2011

Patti Smith, L’Olympia, 21 novembre 2011.


Personnage absolument cardinal dans l’histoire du rock pour avoir fait le lien entre les années 60 et 70, Patti Smith était de retour sur la scène de l’Olympia en ce lundi soir pour deux soirées affichant complet depuis des lustres. Entourée par son groupe incluant les deux survivants des 70s le guitariste Lenny Kaye et le batteur Jay Dee Daugherty, Patti a donné un concert exceptionnel à la fois par son intensité et l’émotion s’en dégageant. Entamé avec un enchaînement « Barefoot Dancing » (1979) et « Redondo Beach » (1975) nous a replongé direct la tête dans les années 70. Personnalité particulièrement attachante et très humaine Patti a rendu de vibrants hommages en musique aux disparus Robert Mapplethorpe (photographe et compagnon de la première heure), Fred « Sonic » Smith (feu son mari et guitariste du MC5) et Lulu de la Falaise qui ont la particularité d’être nés ou d’avoir disparu au cours d’un mois de novembre. L’émotion est à son comble. Musicalement Patti se trouve à la croisée des chemins entre années 60, le folk psychédélique de « Ghost Dance » et punk 70s, le rageur « Rock n’roll nigger », dans une version particulièrement euphorisante allant crescendo en pression. Parmi les autres tubes joués citons « Pissing in the river », belle intro au piano, et bien sur « Because the night » co-signée par Bruce Springsteen. Pas ingrate Patti laisse la vedette et le chant à ses musiciens le temps d’une reprise du « Pushing too hard » des Seeds (une perle du rock garage des 60s). La soirée s’achève avec un explosif « People got the power » repris en cœur par la foule. Après toute ces années Patti Smith reste une des meilleures chanteuses de l’histoire du rock (quelle voix !) et une artiste à voir absolument en live au moins une fois… Essentiel.

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