vendredi 30 avril 2010

Eldia + Eli « Paperboy » Reed and the True Loves, Le Nouveau Casino, 29 avril 2010


Eli « Paperboy » Reed et son groupe les True Loves sont de retour avec un nouvel opus, sortie la semaine prochaine, qu’ils sont actuellement en train de défendre sur les routes européennes. La tournée s’est arrêtée hier soir au Nouveau Casino.

En première partie on a pu découvrir le groupe français ELDIA. Composé de cinq membres (guitares, basse, batterie et clavier) Eldia pratique une pop rock qui, parfois, se pare d’atours psychédéliques et légèrement progressifs. Le clavier apporte un goût acidulé à la musique du groupe qui frôle parfois le kitsch. Enfin, le groupe swingue pas mal, leur excellent batteur pratique un jeu sec comme un coup de trique. Bon groupe mais un peu en décalage avec le reste du programme. J’ai l’impression que le public ne suit pas trop, dommage…

Vint ensuite la star de la soirée, Eli « Paperboy » Reed et son groupe rénové depuis sa dernière visite : un nouveau saxophoniste et un organiste font dorénavant partie du line-up. Les progrès sont visibles, le groupe s’est solidifié et moins brouillon que par le passé. Mené par le formidable batteur Attis Jerrell Clopton, la section rythmique pulse et swingue toujours autant, section de cuivres nickel, Eli est aussi beaucoup moins timide à la guitare que par le passé au point de se lancer, avec brio, dans la terrifiante aventure du solo de guitare. Le deuxième guitariste Ryan Sparker maîtrise aussi beaucoup mieux ses interventions. Dans une salle déjà surchauffé et pleine comme un œuf, le groove des True Loves a fait mieux que de chauffer le public de quelques degrés supplémentaires. Le concert s’est déroulé en deux temps, après une brève introduction instrumentale assurée par les True Loves, Eli « Paperboy » Reed a fait son entrée en scène. Scène qu’il a quitté ensuite le temps d’un titre où le groupe a pu briller en version instrumentale. Eli est revenu assurer deux titres, dans une ambiance plus intimiste et soul, accompagné seulement de l’orgue puis de la trompette. Et ce fut enfin le grand final, le concert s’est terminé dans un « Boom Boom » fracassant que Paperboy a achevé à deux doigts de l’extinction de voix. Au final une excellente soirée à peine perturbée par une corde de guitare cassée.
http://www.elipaperboyreed.com/
http://www.paperboy.fr/
www.myspace.com/elipaperboyreed
www.facebook.com/elipaperboyreed
www.myspace.com/eldia

mercredi 28 avril 2010

Brian Jonestown Massacre, le Bataclan, 27 avril 2010


Après une longue intro, une plage de plusieurs minutes, les huit musiciens du Brian Jonestown Massacre font leur entrée en scène à la queue leu leu. Un constat s’impose rarement un groupe aura présenté un visage sur scène aussi différent que celui du studio. Une vraie dichotomie. Sur scène le Brian Jonestown Massacre est ce qu’il n’est plus qu’occasionnellement sur disque à savoir un groupe de rock n’roll, tendance psyché pastichant les années 60. Car si Anton Newcombe, le leader, n’a jamais perdu de vue ses aspirations psychédéliques, ces dernières prennent depuis deux albums (« My Bloody Underground » et « Who killed Sergent Pepper ») et demis (le maxi « We are the radio ») des contours plus ombrageux, quitte à désarçonner nombre de fans. Le Brian Jonestown Massacre est aussi, accessoirement, devenu un remarquable assemblage de musiciens. Pourtant pas facile de se mettre en place à huit (quatre guitares, orgue, basse, batterie, tambourins). La technique est de simplifier chaque partie jouée individuellement par chacun. Une fois toutes les pièces du puzzle mises en place, l’auditeur se retrouve face à un véritable mur du son. Après le retour du « tambourine man » Joel Gion, c’est à Matt Hollywood, ex bassiste devenu guitariste, et salué par une belle ovation, de revenir au bercail. C’est une bonne nouvelle pour le groupe qui a le mérite d’élargir le répertoire du groupe qui ne jouait plus ses chansons depuis son départ. Ce dernier relaie régulièrement Anton au chant qui, du coup, peu cloper tranquille, entre deux accords, faisant fi des interdictions. Le concert met en lumière le contraste entre Matt, songwriter pop sous influence Beatles, et Anton, adepte d’une approche beaucoup plus radicale et expérimentale à base de samples et de boucles électro. A part cela un excellent concert qui fleure bon la nostalgie des 90s, pratiquement aucune chanson récente n’a été jouée. Une bonne soirée en définitive ne serait-ce que le proverbial pétage de plomb d’Anton Newcombe qui, mécontent du son, quitte la scène au beau milieu de « When Jockers attacks » et laisse les autres se démerder sans lui (tout le contraire de ce que m’enseignent depuis des années mes profs de musique). Le reste du groupe ne se démonte pas et continue la chanson. C’est juste dommage que tout cela ait lieu au milieu de ma compo préférée du groupe. Matt pose alors sa guitare et va rechercher Anton dans les loges. Ce dernier revient en bougonnant dès le titre suivant. Ne nous plaignons pas, lors du précédent concert au Bataclan, la crise de nerfs avait duré beaucoup plus longtemps… En fait Anton Newcombe est tellement obsédé par le son, qu’il en devient maniaque obsessionnel. Il faut le voir régler, un par un, tous les potards de la guitare puis de l’ampli, au millimètre près, pendant plusieurs minutes entre les titres. Ce type ne supporte pas la moindre erreur : tout doit être parfait. C’est tout simplement impossible. Vers la fin du concert Anton préfère zapper une chanson, dès les premières mesures, plutôt que de se planter. Matt hausse les épaules et ne se pose pas plus de questions que cela, l’habitude certainement, et enchaîne sur le dernier titre. Pas de rappels mais un concert de deux heures pleines. Avant de quitter la scène Matt prend le temps de faire quelques photos du public. Il me semble bien que c’est son premier concert dans nos contrées. Espérons que le voyage lui a plu. Nous en tout cas on a été ravis…
http://www.brianjonestownmassacre.com/
www.myspace.com/brianjonestownmassacre

Festival Shamrock


lundi 26 avril 2010

Vigon




Venez découvir Vigon, l’un des parcours les plus étonnants qu’il nous ait été donné de voir dans le paysage musical français. Jugez plutôt, né à Rabat, au Maroc, et naturalisé français, Vigon débute sa carrière de chanteur au mitan des années 60 et se spécialise dans la soul, le rock n’roll et le rhythm and blues. Il est surtout l’un des seuls chanteurs français à avoir été signé sur la légendaire firme Atlantic. Et ce n’est pas tout son parcours l’a également mené sur la scène de l’Olympia où il a assuré les premières parties de (tenez-vous bien) Stevie Wonder, Otis Redding, Bo Diddley, Sam & Dave et les Rolling Stones. Vigon a également partagé la scène avec les Kinks, les Who et les Moody Blues. Son groupe « Les lemons » verra débuter Alain Chamfort et Michel Jonasz. Impressionnant CV, vous ne trouvez pas ? Hélas, ses enregistrements connaîtront un succès plus confidentiel et, longtemps, seront introuvables. En 2009 deux cds, dans un très beau packaging « vinyl replica », reprenant l’intégralité de son répertoire à l’exception de sa reprise d’« Only a fool » en Arabe, seront réédités et permettent d’apprécier ses qualités vocales. Une voix profonde, légèrement éraillée parfaite en somme pour « shouter », comme un digne émule de James Brown. La musique a plutôt bien vieillie et certains titres sont tout simplement inoubliables : « Pollution », « Popcorn Popcorn », « The Spoiler », « Don’t mess with Cupid ». On est surtout soufflé par son dynamisme et l’énergie dégagée par sa voix. Il n’a visiblement pas la réputation d’être une bête de scène pour rien. Vigon disparaîtra ensuite des radars pour retourner vivre au Maroc entre 1978 et 1997. Depuis 2000, Vigon est de retour dans l’Hexagone et se produit régulièrement à l’American Dream, qui se trouve sur le trottoir… en face de L’Olympia !






VIGON
envoyé par asinette. - Regardez plus de clips, en HD !

samedi 24 avril 2010

Les dessous d’un plan de com’ foiré (et foireux)

Ah décidément, ces chers artistes n’ont de cesse de mettre au point tout un tas de stratagèmes tous plus ingénieux les uns que les autres dans le seul but de faire parler de leur personne. Vraiment, ce petit monde du showbizness ne cesse de m’étonner. Donc dernier concept en date : « le concert en appartement ». C’est simple, l’artiste se pointe chez toi et chante pour toi et tes potes. Là, dit comme ça, c’est sympa. Dans les faits, c’est une véritable connerie. Je m’explique. Un peu plus tôt cette semaine, je reçois un mail : « X donne un concert en appart’, est-ce que cela te dit de couvrir l’évènement ». Moi : « ben oui bien sur ». C’est aussi un problème, ça, c’est que j’aime tellement la musique que je suis d’accord pour quasiment tout. Bon j’avoue, le jour où on me propose de couvrir un festival de black métal au fin fond de l’Islande en plein hiver, ok là je réfléchis à deux fois avant de donner mon accord. Mais bon, là le plan avait l’air sympa. Donc je reprends mon histoire, je retrouve l’attachée de presse et on part à la recherche du fameux appart quelque part dans le onzième arrondissement. Jusque là c’est assez rigolo, on part un peu à l’aventure, on bataille pour ouvrir la porte de l’immeuble, bref cela change de d’habitude. L’embrouille commence quand on arrive au pas de l’appartement du couple que l’on va rebaptiser pour les besoins de cet article, M. et Mme Baltringue. Ces derniers n’ont pas l’air au courant de notre venue ni spécialement ravis de nous voir. On nous mate, on nous regarde un peu de travers, l’ambiance est bobo à mort, bref le bon plan commence à puer un peu. Monsieur Baltringue (aka crâne d’œuf eu égard à son « impressionnante crinière ») commence à nous sortir les vieilles excuses : « Ah, je ne sais pas si c’est possible, on ne va pas avoir assez de place, on attends VRAIMENT BEAUCOUP de monde… ». Eh, Crâne d’œuf, déjà t’as vu la taille de ta terrasse ? C’est bon on n’est que trois ton salon ne vas pas non plus devenir la fosse du Zénith. Sur ce, l’Artiste, accompagné de son guitariste, font leur apparition, une interview est également prévue. On s’installe dans un coin de la terrasse, il fait bon, le soleil se couche ça pourrait même être agréable, mais je me sens tellement mal dans cette ambiance que je n’arrive même plus à mettre en route mon petit magneto à mini-disc. Cependant, je dois admettre que l’interview se passe plutôt bien, ils sont très sympas tous les deux et on rigole entre deux questions. Ne serait-ce qu’une crotte d’oiseau, que l’on a évité avec brio (encore une manigance de M. Baltringue, le crâne d’œuf pour nous faire dégager ?), les choses se sont assez bien passées. Mais je sens que quelque chose cloche, dans les regards. J’essaye de ne pas trop y prêter attention, je me concentre dans ma bulle, après tout j’ai une interview à mener et je tiens à ce que le boulot soit fait correctement. L’attachée de presse s’excuse un instant et, sous le prétexte d’aller nous chercher des verres d’eau, va s’enquérir de la situation auprès de Mme Baltringue (car soit dit en passant Mr et Mme Baltringue ont un sens de l’accueil tellement développé qu’ils ne nous ont même pas proposé un quelconque rafraîchissement…). L’attachée de presse, qui a été nickel du début à la fin, revient et je lui fait part de mon malaise : « Je ne me sens pas le bienvenu du tout, j’ai l’impression que l’on dérange depuis que l’on est arrivé… ». Elle m’assure alors que tout a été arrangé avec Mme Baltringue et que nous avons le droit de rester assister au concert. Bon OK, alors. Sur ce, Mr Baltringue, le Crâne d’œuf, qui n’a même pas les couilles de nous dire les choses en face, revient accompagné de l’Artiste. Cette dernière, toute contrite, est véritablement gênée aux entournures, se tortille comme une anguille et nous annonce : « Bon, je ne sais pas comment vous dire ça, mais bon, là, pour le concert ce n’est pas possible… ». Monsieur Baltringue, le Crâne d’œuf, est aux anges. L’attachée de presse bondit d’un seul coup et fulmine : « Mais on est venus spécialement pour couvrir le concert ! ». De mon côté, je ne comprends pas très bien ce qui se passe et je prends ça presque comme une bonne nouvelle, tellement j’avais envie de me casser de cette ambiance de mort. Bon, il faut savoir que dans ce milieu, les choses ne se passent jamais comme prévu. Les problèmes avec la « sacro-sainte liste » sont légions : Ah bon, il y avait aussi un pass photo de prévu ? Désolé je ne trouve pas ton nom sur la liste où deux invites, désolé mais il n’y a qu’un seul nom d’indiqué sur « la liste ». Ca arrive tout le temps, c’est classique, il faut aussi parfois faire preuve de diplomatie et de souplesse. Mais là, c’est quand même le pompon : on me propose de couvrir un concert et au final on se fait jeter comme des malpropres avant même que ledit concert ait commencé. L’Artiste trouve quand même le moyen de me dire : « Bon j’espère que tu vas quand même mettre en ligne l’interview ». Et puis quoi encore ? Après ce qui vient de se passer tu crois que j’ai envie de me prendre la tête pendant quatre heures pour tout retranscrire ? Sans parler de ce beau soleil, qui me donne plus envie d’être dehors que devant mon écran d’ordinateur… Et bien non, MERDE, il n’y aura pas d’interview et prends ça dans ton plan de com’ hyper hype !! Et c’est juste dommage, par ce que moi j’ai bien aimé ton album et ce concert, j’avais envie d’y assister. Je fais l’effort de me déplacer, de te rencontrer pour parler de toi et de ta musique et c’est comme ça que l’on me remercie ? En nous mettant dehors ? Je ne comprends pas bien la logique, ni la finalité, là ? Je me permets de te rappeler que tu es une jeune artiste qui débute, que personne ne connaît, que ton album sort bientôt et que tu as besoin de promo. Foutre dehors les gens qui s’intéressent à toi ça ne me paraît pas un bon calcul. Là, tu vois, je t’explique un truc vite fait, ta musique je n’ai plus du tout envie de la défendre…

jeudi 22 avril 2010

Gizelle Smith & The Mighty Mocambos


Et dire qu’il y a à peine dix ans, la soul, le funk étaient au point mort… Et je ne parle même pas du véritable trou noir traversé par ces musiques au long des années 90. Et maintenant, depuis l’émergence de Sharon Jones et plus généralement du label Daptone, les sorties se succèdent, avec il est vrai, son lot de déceptions (Black Joe Lewis, The Dynamites) qui commence à poindre. A peine à-t-on le temps de s’enthousiasmer pour Sharon Jones, que Nicole Willis fait son apparition. On découvre Jamie Lidell et Raul Midon et voilà qu’Eli « Paperboy » Reed déboule avec un premier album sonnant d’emblée comme un classique oublié. Sur ce on redécouvre James Hunter, Raphael Saadiq, Lee Fields tous auteurs d’albums remarquables. Et là-dessus arrive Mayer Hawthorne et ainsi de suite… Jusqu’au dernier coup de cœur en date éprouvé pour le disque de Gizelle Smith. Cette dernière est accompagnée par un excellent groupe Allemand, The Mighty Mocambos, originaires d’Hambourg (écoutez l’instrumental « Free Vibes »). A l’instar d’une Sharon Jones (avec une voix plus aïgue), Gizelle Smith œuvre dans un funk dynamique d’inspiration James Brownienne. Le son est organique : batterie, basse, guitares, cuivres, orgues… Le groupe joue avec ferveur et le disque est animé d’une joie communicative. C’est entraînant et donne à l’auditeur un sourire grand comme ça, d’une oreille à l’autre. Dommage que leur tournée ne passe pas par Paris…
www.myspace.com/gizellesmithmusic

mercredi 21 avril 2010

Mayer Hawthorne : Soul with a hole vol. 1




Mayer Hawthorne retrouve le costume du Dj Haircut, le pseudonyme utilisé pour ses mixes, le temps de cet album « Soul with a love vol. 1 », qui n’est pas, attention, un nouvel album de Mayer Hawthorne mais un disque mixé par lui. Au programme donc 60 minutes de soul vintage et 24 morceaux interprétés par de parfaits inconnus : Otis Leavill, Billy Harner, Carl Carlton, Deon Jackson etc… L’absence de livret et des notes plus que lapidaires laisse imaginer que tout cela date de la fin des années 60 voire du début des années 70 et que les groupes sont originaires de sa bonne vieille ville de Detroit. En effet l’impression de « Motown du pauvre » est latente tout au long de l’écoute. En dépit d’une qualité sonore aléatoire, sources 45 tours vinyles obligent, et de coupes beaucoup trop franches (tellement franches à vrai dire pour vous faire croire l’espace d’un instant que votre lecteur a subitement rendu l’âme) l’ensemble s’écoute sans déplaisir. A condition toutefois d’être un fanatique qui s’assume…
www.stonesthrow.com/mayerhawthorne
http://www.ligervisionmedia.com/

mardi 20 avril 2010

Sharon Jones and The Dap-Kings : « I Learned the hard way »


C’est le coup de cœur de ce printemps, en même temps que les beaux jours reviennent, la sublime Sharon Jones est de retour avec un nouvel album, une fois de plus excellent de bout en bout, comme quoi une bonne nouvelle n’arrive jamais seule. Qu’il semble loin le temps où Sharon Jones, telle une prêtresse funky, se déchaînait en émule féminin de James Brown. Depuis son second effort, Sharon Jones n’a de cesse d’aller vers plus de soul. Et ce nouvel opus, le quatrième, confirme cette tendance. « I learned the hard way » commence fort dans l’intensité dramatique avec les deux premières plages « The game gets old » / « I learned the hard way ». Dès le troisième titre « Better Things », les choses s’arrangent, géniale accroche des cuivres, la chanson s’ancre durablement dans l’oreille de l’auditeur dès la première écoute. Un peu comme l’intégrité de ce cd, finalement. Les Dap-Kings, sont au sommet de leur art et groovent avec classe, comme le prouve l’instrumental « The Reason ». Cet album est celui de la maturité, les arrangements de cuivres et de cordes, les nappes de claviers, assez timides sur les albums des débuts, sont dorénavant luxuriants. Mais Sharon Jones brille également dans le minimalisme l’inattendu « Mama don’t like my man » clôt le disque sur une note intime. Accompagnée d’une seule guitare, Miss Jones dégage une émotion irrésistible. Excellentes compositions, groove généreux et le timbre, soulful et inimitable, de voix de Sharon Jones, tout est réuni pour faire de cet album un classique immédiat de soul vintage sixties. A écouter, il va de soi, sans modération aucune…
www.myspace.com/sharonjonesandthedapkings
www.sharonjonesandthedapkings.com




lundi 19 avril 2010

Naomi Shelton and the Gospel Queens : « What have you done, my brother ? »


La presse spécialisée parle de Naomi Shelton comme de la découverte du label Daptone la plus importante depuis Sharon Jones. Et à l’écoute de son premier album, il est bien possible que cela soit avéré. Comme bien des vocalistes (Sharon Jones, Lee Fields…) découvert par le label Daptone, Naomi Shelton écume depuis des années, les clubs de Jazz de New York City dans un relatif anonymat. C’est justement sur une petite scène d’un club enfumé qu’elle fut découverte par Gabriel Roth (aka Bosco Mann), l’un des cofondateurs du label Daptone. On a d’abord connu Naomi sous le patronyme de Davis, nom réservé à sa carrière profane, et c’est sous ce pseudonyme qu’elle invitée à chanter sur l’album « Pure Cane Sugar » des Sugarman 3. C’est sous le nom de Naomi Shelton, nom employé pour sa carrière dans le gospel, que sort cet album. Cet opus est le fruit de la rencontre entre deux cultures, d’une part Naomi Shelton vient accompagné des ses fidèles claviers : le pianiste Jimmy Hill, l’organiste (également directeur musical) Cliff Driver et par son groupe vocal les Gospel Queens. De l’autre on trouve les musiciens habituels du label qui oeuvrent comme toujours avec efficacité : le guitariste Tommy Brenneck, l’excellent batteur Homer Steinweiss, le bassiste Bosco Mann et même Sharon Jones, chantant en guest-star dans les chœurs. Ce disque, le premier album de gospel produit par Daptone, marque une évolution pour le label car il ne comprend aucun cuivre. Rappelons que l’autre cofondateur du label Daptone n’est autre que le saxophoniste Neal Sugarman et, de ce fait, les cuivres ont toujours eue une importance particulière dans le « son Daptone ». Il y a par contre une chose qui ne change pas : les méthodes d’enregistrement artisanales et ce charme si irrésistible qui en découle. Ce disque n’est pas rétro, ne profite pas d’une mode complaisante ni ne surfe sur une vague facile. C’est tout simplement de la grande musique…
www.myspace.com/naomisheltonthegospelqueens
www.daptonerecords.com/naomishelton.html



dimanche 18 avril 2010

Lee Fields : « My World »


Lee Fields, vétéran inconnu de la soul, originaire du sud des Etats-Unis puis immigré dans le New Jersey, connaîtra-t-il enfin son heure de gloire ? C’est tout le mal que l’on lui souhaite et à l’écoute de son nouvel album « My World » cela serait amplement mérité. Voilà un disque qui va faire retourner à leurs chères études toute une nouvelle génération. Accompagné de son groupe, The Expressions, dans lequel on retrouve plusieurs membres de l’écurie Daptone, Lee Fields se transforme en professeur deep soul. Deep, tant l’émotion qui se dégage de sa voix, de chaque râle, est grande. Ecoutez « Honey Dove ». Derrière, The Expression accompagnent Lee Fields avec classe dans la plus pure tradition de la soul des sixties, l’instrumental « Expressions Theme » est là pour prouver l’efficacité propre du groupe. Les arrangements de claviers, de cordes, de cuivres voire les cloches, sur « My world is empty », sont justes à-propos, ni trop, ni trop peu, juste ce qu’il faut pour accompagner le timbre éraillé, le vécu toujours, de Fields. Les compositions vous accompagnent dès la première écoute et, une fois que vous y avez goûté, cet opus ne vous lâchera plus. Sachant que la grande majorité de la discographie de ce grand Monsieur est introuvable et s’arrache à prix d’or entre collectionneurs, ne boudez pas votre plaisir et précipitez-vous sur cet album miraculeux.
www.myspace.com/leefields

samedi 17 avril 2010

A L’ouest Le Band


Découvert en première partie de Johnny Winter, le trio normand A l’ouest, bien trouvé le nom, est également l’auteur d’un premier album. « Ca manque de douceur » chante le groupe, de douceur peut-être mais certainement pas d’efficacité. Oeuvrant dans le blues, teinté de rock 70s, les trois membres du groupe vont à fond la caisse, toutes guitares dehors. A tous les sceptiques qui pensent que tout cela a déjà été entendu, on peut leur répondre que tant que les musiciens jouent avec leurs tripes (ce qui est le cas ici) la musique qu’ils ont dans la tête, tout va alors pour le mieux. Car cet album a été confectionné avec amour. Cela s’entend. De bonnes chansons, jouées avec passion. Que faut-il de plus ? Un message dans les paroles ? Il y a de cela aussi !! Un petit mot pour finir sur la pochette, jolies photos, coucher de soleil sur la plage, ambiance maritime, de quoi donner l’envie de mettre le cap à l’ouest…
www.myspace.com/alouestleband

vendredi 16 avril 2010

Blues Power Band : « Where the action is »


Voilà une sortie qui ravira tous ceux qui ont eu la chance de croiser le Blues Power Band sur la route de leur « Find Zee tour ». Joli digipack, « Where the action is » regroupe un DVD de 18 titres et un CD de 16 titres témoignant de l’intensité de ladite tournée. On commence donc par le DVD enregistré sur les scènes du Réservoir, du Club Med World (qui a depuis fermé), du New Morning et enfin du festival Rock en Stock. Côté oreilles, c’est un plaisir de revoir (et réentendre) les collaborations avec Greg Zlap, le fabuleux duel de guitares avec Fred Chapellier, ou les duos avec Shake your hips, Nina Van Horn et Alex Schroll… Côté yeux, les filles du Cabaret des filles de joie, Juliette Dragon et Elise Bunny s’occuperont de vos pupilles avec le plus grand soin. On en a presque la larme à l’œil…

Le deuxième disque du digipack est un cd enregistré à l’occasion du concert donné au New Morning en décembre 2009. Le groupe est complètement déchaîné, les guitares déchirent l’air… Du clin d’œil au Who, durant « The Missing », au solo de clavier de « The more i think about it », le cd fait état d’un groupe au sommet de son art. Précision rythmique, solos inventifs et pour couronner le tout la voix éraillée d’Hervé « Bannish » Joachim. Sur « The end » ils font même preuve de sensibilité. Maintenant, tout excellent que ce coffret soit, il ne permet pas de répondre à deux questions essentielles : 1) C’est qui rocker ? 2) Zee, vous l’avez retrouvé où pas ? D’ailleurs, maintenant qu’on en parle, c’est qui Zee ? Plus d’un an qu’on se pose la question… Et en l’absence de réponse satisfaisante de la part du groupe, je me permets de suggérer à ce dernier de continuer les concerts pendant de longues années…
www.bluespower-band.com




jeudi 15 avril 2010

The Black Box Revelation, Le Point Ephémère, 14 avril 2010.


Alors, comme ça tu aimes le rock n’roll sauvage, débridé et les décibels qui déboulent en cascade. Bouge pas mon pote tu vas être servi. Originaires de Bruxelles, le duo guitare/batterie The Black Box Revelation a mis une sacrée pagaille au Point Ephémère mercredi soir. La soirée commence dans un nuage de fumigène bleu. Arc-bouté derrière sa guitare Jan Paternoster toise le public. Derrière sa batterie Dries Van Dijck impressionne. Tout rouge, le sourire aux lèvres, il doit pourtant livrer une lutte de tout les instants pour maintenir le rythme effréné. Sa force de frappe est dantesque en live beaucoup plus que sur disque. Comme batteur il se poserait comme l’héritier d’une lignée commencée par John Bonham (Led Zeppelin) et perpétuée par Dave Grohl (Nirvana). Une frappe lourde, donc mais avec un peu de mal à groover. Au fur et à mesure de la soirée l’effervescence gagne le public, dans la fosse on fait le remake des Superstars du Catch. On saute dans tous les sens, bousculade, des types se retrouvent portés par le public les jambes en l’air et la tête en bas sans que l’on ait le temps de comprendre ce qui s’est passé. Sur scène Jan Paternoster ne décroche pas un sourire, la guitare, c’est une affaire sérieuse. Tout juste paraît-il s’amuser du bordel créé par son groupe. Le concert est intense. L’alchimie entre les deux musiciens est impressionnante ils sont en transe. Le son est crade, ça sent la sueur. Les titres défilent dans une veine blues passée à la râpe punk. Le show se termine par une version exsangue « Here comes the kick » (le titre qui clôture également leur deuxième album) qui frôle le quart d’heure psychédélique à souhait. On quitte exténué le Point Ephémère et on trouve dans les lumières se reflétant dans le canal Saint-Martin, qui jouxte cette petite salle, une étrange source de sérénité…
http://www.blackboxrevelation.com/

mercredi 14 avril 2010

Sharon Jones and The Dap-Kings, Le Trabendo, 13 avril 2010.


Chaude, chaude ambiance dans un Trabendo plein comme un œuf et prêt à fêter comme il se doit le retour de la new-yorkaise Sharon Jones qui célèbre la sortie de son quatrième album, l’excellent, on y reviendra bientôt, « I learned the hard way ». Donc un Trabendo plein à craquer, la queue interminable au bar, où les quatre pauvres bar maid et men paraissent bien esseulés devant la foule de soiffards, aura raison de toutes les soifs. Même effervescence devant le « Daptone supersoul superstore » (le stand à tee-shirts et disques) où la foule calme d’emblée toute fièvre vynilique. Bref pendant ce temps, sur scène, le MC et guitariste Binky Griptite annonce, avec beaucoup d’humour, le programme de la soirée de sa voix de stentor avant d’attaquer la première partie, soit deux chansons de son répertoire personnel. Ils sont huit musiciens sur scène, les trois cuivres alignés sur la droite de la scène, le bassiste et les deux guitaristes alignés sur la gauche et dans le fond le batteur accompagné du percussionniste. Tout est parfaitement en place, le groove est absolument terrible, il ne s’agit pourtant que de la deuxième date de la tournée, quand arrive la star de la soirée Mrs Sharon Jones. Première constatation, elle est toute petite en vrai et il faut souvent se tordre le cou pour l’apercevoir entre deux nuques. Sur scène, cette grande Dame partage beaucoup avec le public et chante souvent penchée vers les premiers rangs en tendant les bras. Le show est participatif et, régulièrement, le public monte sur scène, à l’invitation de Miss Jones, pour partager une danse avec la star. Très physique Sharon Jones bouge tout le temps et danse énormément, même, comme c’est le cas ce soir, quand ses nouvelles chaussures lui font mal aux pieds. Derrière elle, les Dap-Kings assurent, tournent pendant qu’elle parle et raconte des histoires au public. Pourtant on a un peu de mal à rentrer dans ce concert beaucoup de compositions du nouvel album, sorti depuis quatre jours, encore peu connues du public sont jouées. Lorsque le groupe attaque le répertoire plus ancien et connu du public, l’ambiance change radicalement, les cris succèdent aux applaudissements, ce qui a le don de stimuler les musiciens qui se lancent à tour de rôle dans des solos enfiévrés (chapeau les cuivres !). Vraiment, les Dap-Kings sont un groupe redoutable et quand il se met au service d’une Voix comme celle de Sharon Jones, les soirées ne peuvent qu’être réussies…
http://www.daptonerecords.com/
http://www.sharonjonesandthedapkings.com/
www.myspace.com/sharonjonesandthedapkings

Boogers à la Bellevilloise le 16 avril


mercredi 7 avril 2010

Silent


Nouvel EP de quatre titres pour le duo Silent et nouvelles perspectives pour ce groupe autrefois aphone. Car dorénavant, et il s’agit là de la grande révélation de ce nouveau disque, Silent donne de la voix. Enfin presque. Car, à défaut de s’être mis au chant, Frank et Nico ont utilisé la voix des autres en l’occurrence celles de Zach de la Rocha (Rage against the machine) sur « Requiem » et de Kurt Cobain sur « Afraid ». Tout cela n’est évidemment pas sans nous rappeler l’ancrage rock de la chose et le passé métal des deux garçons. En effet, ce maxi est ce que le groupe a, à ce jour, produit de plus rock avec notamment l’utilisation de vraies guitares. Le son est aussi plus aéré, moins étouffant que par le passé. Le duo, renforcé par le bassiste Fifty One, n’a pas froid aux yeux et n’hésite pas à explorer deux, voire trois ou quatre pistes différentes par morceau. Les moments calmes, planants (le final quasiment psychédélique d’ « Afraid ») ou plus swinguant (la coda de « mister ») alternent avec les attaques frontales de la machine lancée à plein régime. Ca monte, ça descend, ça repart pour un tour, l’auditeur n’est jamais arrivé au bout de ses surprises…
www.soundofsilent.com
www.myspace.com/soundofsilent
Teaser Silent/cube



SILENT MySpace Music Videos

mardi 6 avril 2010

Oai Star : Manifesta


Drôle de groupe que ces marseillais d’Oai Star. Un groupe de rock plutôt classique à la base : chant (Gari), guitare (Buzz) et batterie (Al Bator). L’originalité vient de la présence de deux djs (Kayalik et Dubmood) qui apportent une touche électro. Le plus intriguant est le suédois Dubmood Dj, ce dernier est spécialiste de la « chip music », soit la musique produite à partir des processeurs d’antiques consoles de jeux, type Atari, Game Boy… Parfois cela sonne bien (« Saturé nights », « Baleti Atomico », « Fonky Plomberie ») mais plus souvent le résultat étonne, désarçonne et au final sonne bon marché. Les petits bruitages nostalgiques (les retros gamers seront ravis) et désuets ont, à mon sens, plus tendance à polluer l’écoute qu’autre chose. Reste les textes chroniquant le quotidien, le sens de l’humour (« Chéri(e)», « Feignant et gourmand »), l’ambiance marseillaise, accent en prime, (« Are you from Mars ? ») toujours exotique vu de la capitale et cette louable intention de foutre la Oai (la pagaille). Dans le genre c’est des stars (des rois).
http://www.oaistar.fr/
www.myspace.com/oaistar

lundi 5 avril 2010

Charlie


Nouvelle venue sur la scène française, Charlie séduit avec ce délicat premier album. Subtil alliage entre pop, folk et chanson légèrement teintée de rock (Angel), cet opus éponyme nous enferme, 12 titres durant, dans une bulle soyeuse. Très homogène, le disque varie les ambiances et les plaisirs et n’a pas peur d’essayer, à l’occasion, des instrumentations expérimentales mais organiques. Bien écrites et composées, les chansons se mémorisent facilement. De plage en plage, on voyage ainsi d’un personnage à un autre avec le joli brin de voix de Charlie pour guide. L’ambiance se fait tour à tour enfantine ou grave. Un véritable univers parallèle et décalé dans lequel on prend plaisir à se balader sous le charme de l’interprète…
www.myspace.com/charliemusique

dimanche 4 avril 2010

Hooka Hey + Manfred Mann’s Earth Band, Bobino, 3 avril 2010.

La soirée commence avec en première partie le trio français Hooka Hey. Voilà un groupe intéressant. Et autant le dire de suite, on a affaire à de sacrés clients sur scène. Le niveau est élevé, trois musiciens sur scène et autant de solistes. On est frappé par la force de frappe de Tibo, le batteur, sur une rigolote batterie kitsch en plexiglas orange du plus pur effet 70s, qui trouve le juste milieu entre puissance brute et feeling. Hugo, le guitariste n’est pas en reste non plus et développe sur son instrument un univers particulier entre ombre et lumière. Le groupe se lance dans de longs passages instrumentaux alternants entre douceur et violence. Car si le set du soir est électrique, l’influence folk de leur musique est perceptible. A la basse, Val y va également de son solo et prend le relais électrique du guitariste lorsque ce dernier évolue en mode mineur. Leurs compositions sont assez longues et, en général, assez teintées du rock des années 70. Aurait-on découvert l’équivalent français des super groupes ??? Très bonne première partie en tout cas.



La soirée s’est poursuivie ensuite avec les héros du soir les britanniques du Manfred Mann’s Earth band, des survivants du swinging London des années 60, les vieux hippies de l’assistance sont aux anges… Pourtant le mythe a pris du plomb dans l’aile. La prestation du groupe n’est pas bloquée dans les années 60 (ce qui aurait été bien plus plaisant) mais plutôt dans les années 80, la faute à l’armada de claviers du sieur Mann. Malgré quelques bons passages et ce en dépit d’un guitariste vraiment intéressant et d’un chanteur à la voix plaisante. Ce n’est que lorsque le guitariste est le seul maître à bord, un intermède en solo entre blues et rock n’roll, que le concert décolle vraiment. Trop kitsch…
http://www.manfredmann.com/
http://www.hookaheymusic.com/
www.myspace.com/hookaheyspace

samedi 3 avril 2010

Lili Ster : La Castafiore


Avec ce premier album, « La Castafiore », la jeune Lili Ster va battre en brèche une idée reçue chez beaucoup, y compris votre serviteur, chanson française égale chiant ! Car, chiant, le premier album de Lili Ster ne l’est pas du tout. Férue de jazz, de Bessie Smith et de Nina Simone, Lili Ster habille sa chanson, et son piano, de séduisants atours swing et groove sous la forme d’une batterie légère. Le son est organique et chaud, la contrebasse ronde, le piano sautille et la guitare swingue en mode manouche. Sur « G&G pas » ainsi que sur le titre éponyme, Emilie se frotte même, avec succès, au blues chœurs gospélisants en prime. Formée au conservatoire et fille d’un papa batteur fan des Beatles, Lili Ster a également retenu quelques conseils en matière d’écriture. Car Lili Ster n’est pas qu’une interprète douée et dotée d’une jolie voix virevoltante, elle est également auteur et compositeur de la totalité de l’album, exception faîte de « Relax » reprise de Mika. Les textes en particulier tapent juste et décortiquent les relations hommes-femmes. Ce ludique premier opus décrit un univers frais et enjoué où même la mélancolie douce-amère est joyeuse.
www.myspace.com/mynameislilister
www.lezartmusic.com

vendredi 2 avril 2010

Headcharger : « The end starts here »



A première vue, le quintet bas-normand Headcharger, est un simple groupe de métal comme un autre. Gros son, guitares mordantes, chant viril et guttural. A première vue seulement. Car en matière de musique, comme dans la vie de manière générale, les apparences sont parfois trompeuses et les jugements hâtifs souvent erronés. Une intro à la guitare slidée ici, un harmonica là et même une guitare acoustique auront vite fait de faire déjuger l’auditeur. Avec les Headcharger, nous n’avons pas affaire à un groupe de métal classique. On n’ira pas jusqu’à oser utiliser le terme de blues, faut pas pousser quand même, mais le métal tel que pratiqué par les Headcharger est agrémenté d’une bonne dose de notre bon vieux rock n’roll. Certes les metalheads amateurs du genre seront comblés et auront toutes les décibels à disposition pour secouer la tête dans tous les sens, mais ils ne seront pas les seuls à sauter au plafond. Décidément, ce metal n’roll, pour reprendre l’expression inventée par leur soin, des plus séduisant a plus d’un atout à faire valoir… A découvrir…
http://www.headcharger.com/
www.myspace.com/headcharger

JJ Milteau : Harmonicas



Copieux double cd, 40 titres soit plus de deux heures de musique, « Harmonicas » revisite les anciens albums, indisponibles depuis des années, de Jean-Jacques Milteau. Un constat s’impose d’emblée, la musique de Milteau couvre une large palette, celtique, bal populaire, country, jazz, et il semble qu’il se soit réellement recentré sur la soul et le blues depuis l’album « Memphis » sorti en 2001. Comme son titre l’indique, cette compilation se concentre sur l’instrument, les notes de la pochette indiquent les tonalités de chaque harmonica utilisé, et est entièrement instrumentale. Un seul titre, « I can’t hold out », est chanté. Si on ne retrouve rien à redire sur le jeu de Milteau, toujours impeccable, en revanche certains arrangements, les synthés notamment, accusent le poids des ans et sonnent un peu trop les années 80. L’absence de livret et des notes de pochettes plutôt chiches, aucune indication sur les années d’enregistrements, le nom du chanteur intervenant « I can’t hold out » n’est indiqué nulle part, constituent une autre déception. En revanche, les photos, nostalgiques à souhait, sont plutôt bien choisies. Au final, les amateurs du Milteau des derniers albums risquent bien d’être surpris…
http://www.jjmilteau.net/