samedi 24 juillet 2010

Erykah Badu, L’Olympia, 22 juillet 2010.


La soirée commence par une très longue attente, l’Olympia ayant ouvert ses portes très en avance. On patiente dans la salle désertique, la sono passe de la musique pour passer le temps et les techniciens procèdent à des essais de lumières en attendant que les choses sérieuses ne commencent. Assez mal d’ailleurs, le DJ censé assurer la première partie se fait copieusement siffler, il faut dire que son set est perturbé par des problèmes de sonos. D’ailleurs, je n’ai jamais vraiment compris l’intérêt de passer un DJ en première partie d’un concert, la sortie en boîte et la musique live étant deux démarches totalement différentes. Bref, lassé des problèmes, qui avait déjà retardé le début de sa « performance », le mec finit par se barrer sans autre forme de procès, non sans avoir pris le soin de balancer le « 7 nation army » des White Stripes faisant preuve pour l’occasion d’une originalité folle. Sa présence sur scène n’aura pas excédé les 15 minutes, première partie vraiment nulle, autant commencer le concert de suite. Le premier à se présenter sur scène est le DJ qui fait les frais des déboires de son confrère précédent et se fait également siffler. Il balance quelques beats, charge à lui de faire monter l’ambiance. C’est pas gagné. Le public siffle, s’impatiente, c’est vrai que le temps commence à devenir long… Le groupe arrive ensuite sur scène soit une dizaine de musiciens : batterie, basse, guitare, clavier, percussions, flûte (très funky la flûte, si, si, je vous jure), le fameux DJ et quatre choristes féminines. Le concert commence alors vraiment les musiciens se lançant dans une assez longue et libre interprétation instrumentale du « American Promise » de l’album précédent, chacun y allant de son petit solo. Comme souvent dans les concerts soul, ce n’est qu’après que la star Erykah Badu fait son entrée en scène. Vêtue d’un poncho et d’un chapeau haut de forme, cette dernière est méconnaissable, mais sa voix angélique est bien là. Une fois bien en confiance et le concert bien lancé, Erykah Badu se dévêtira peu à peu pour finir dans une petite robe noire, sexy comme tout, qui lui sied à merveille. Sur scène Erykah Badu affectionne les versions assez longues de ses chansons, les instruments qui se taisent les uns après les autres pour laisser de l’espace à sa voix et les soupirs toutes les deux mesures. Les morceaux s’emboîtent les uns dans les autres, très peu de pauses entre chaque, le son est très motown et on pense souvent à Minnie Ripperton à son écoute. Le concert s’achève dans la liesse, le public n’ayant de cesse de crier « BADU, BADU » répondant à l’invective d’un roadie monté sur scène. Les musiciens ne font même pas de pause entre la fin du set et les rappels meublant avec un instrumental à rallonge. Au final un très bon concert malgré quelques longueurs et un son pas vraiment au top (assez étonnant pour cette salle prestigieuse).
http://www.baduworld.com/
www.myspace.com/erykahbadu

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