mercredi 14 juillet 2010

Crosby, Stills and Nash, l’Olympia, 13 juillet 2010.


Retour sur une scène française de David Crosby, Stephen Stills et Graham Nash, qui à eux trois forment une légende du folk-rock californien de la fin des années 60. Voir CSN en concert c’est voir trois concerts en un. Alignés sur le devant de la scène, chacun son tapis persan perso, les trois musiciens chantent chacun leur tour une de leur composition à tour de rôle. On commence celui qui est situé le plus à gauche de la scène, Stephen Stills, et on va progressivement vers la droite avec Graham Nash et enfin David Crosby. Et après on repart pour un tour. La formation est complétée par quatre requins : basse, batterie, piano et orgue hammond B3 véritable (les connaisseurs apprécieront…). Chacune des trois superstar est équipée de sa guitare mais à ce petit jeu, c’est Stills qui gagne haut la main, de loin le meilleur musicien des trois. La première partie du concert est plutôt électrique et chaque chanteur puise dans son répertoire perso, hors groupe, un titre de Buffalo Springfield pour Stills et « Military Madness » de Graham Nash, extrait de son premier album solo « Songs for beginners ». Stephen Stills parsème le tout de soli de guitare acides, énorme « Almost cut my hair », ce type n’a jamais vraiment eu le crédit qu’il mérite en tant que guitariste. Ils ont même repris « Long May you run » de Neil Young, le grand absent de la soirée et membre occasionnel du groupe, titre que le loner lui-même ne joue même plus en live. Agréable version de « Marrakesh Express » également. Malgré l’aspect « chronométrique », typique du show à l’américaine, cette première partie est de plus agréable et entouré de nombreux touristes américains actuellement en vacances dans la capitale assistant au concert, on s’y croirait presque. Après une petite heure, le groupe quitte la scène pour un entracte. On les retrouve vingt minutes plus tard pour un mini-set de reprises acoustiques : « Norvegian Wood » des Beatles (« des amis » dixit Crosby), « Ruby Tuesday » (Rolling Stones) et une compo de Bob Dylan. Les fameuses harmonies vocales qui ont fait leur récupération sont de retour. Belle émotion avec « Guinnevere » du duo Crosby/Nash. Stills quitte alors brièvement la scène, laissant ses deux compères revisiter le répertoire 80s du groupe. Là ça se gâte franchement, les synthés sonnent pompier, on décroche un peu et la guitare de Stills fait cruellement défaut. Les choses s’arrangent quand Graham Nash s’installe au piano et le groupe attaque « Our House ». Lorsque le public réclame un titre particulier, Nash à cette réplique d’anthologie : « On jouera n’importe quelle chanson dont Cross peut se souvenir des paroles ». Crosby (qui a connu de gros problèmes de drogue) répond alors avec les doigts d’une main : trois ou quatre suivant les jours… Citons également la reprise du « Behind blue eyes » des Who. Deux rappels seront joués « Chicago » et « Love the one you’re with », extrait du premier album solo de Stephen Stills. La soirée s’achève dans l’euphorie, le public est conquis. Tonnerre d’applaudissement, cris, la totale ! A défaut de pouvoir partir en vacances aux Etats-Unis cet été, c’est un petit peu de la Californie qui est venue à nous. Belle soirée.
http://www.crosbystillsnash.com/

1 commentaire:

harry a dit…

Oui Ils étaient bien en forme ce soir là, mais il manquait quand meme le "tall skinny canadian guy".

par contre, et il n'en est fait mention nul part, le son était trés mauvais.
je sais que la tendance sonore du moment respecte le précepte du "in your face",mais comment oser vers saturer à ce point les voix, pour un groupe dont la magie se créer grace au mélange de trois organes sublilmes?. Non parce que à chaque sifflante, on perdait nos oreilles.
Attention, je suis pas un vieux aigri qui trouve que c'était "trop fort", d'ailleur je suis plutot jeune, mais je parle de qualité de la restitution sonore. Quand mème, pour le prix des places et pour une salle mythique comme l'Olympia, je trouve ça un peu honteux.
Enfin bref, le concert était quand meme super bien mené, avec de beaux moments (la reprise de "don't think twice, it's allright").
Ps: je me souvient pas qu'ils aient joué "chicago", enfin j'était peut etre devenu sourd, à ce moment la.