vendredi 2 juillet 2010

Asaf Avidan And The Mojos, Le Divan du Monde, 30 juin 2010.


La visite d’Asaf Avidan (voir mon message du 19 juin 2010) nous donne l’occasion de nous rendre au Divan du Monde et d’apprécier sa nouvelle décoration, plutôt réussie. Occasion qui devient de plus en plus rare depuis le parti pris de la nouvelle direction de privilégier le clubbing (et les retransmissions de la Coupe du Monde sur grand écran…) au détriment de la musique live. Bref, ce soir, c’est avec la voix d’extraterrestre de l’Israélien Asaf Avidan que nous avons rendez-vous. Le concert commence plutôt calmement, Asaf est seul à la guitare acoustique, l’harmonica autour du cou, façon balladin folk. Rejoint bientôt par la violoncelliste Hadas Kleinman, cette première partie privilégie le climat. Calme, détendue, l’ambiance est plutôt au recueillement. Un silence respectueux s’installe dans la salle, le public applaudit chaudement entre deux titres, impressionné par la voix d’Asaf (qui sonne vraiment comme Janis Joplin), son jeu de guitare tout en arpèges et picking délicat et la note mélancolique du violoncelle (un instrument dont on n’a peu l’habitude dans le rock) qui rappelle Nick Drake. Après trois titres acoustiques, les autres membres des Mojos font leur entrée en scène : le guitariste Roi Peled, le batteur Yoni Sheleg et le bassiste Ran Nir. La setlist est extrêmement bien étudiée, le groupe prenant soin de bien installer son climat pour aller crescendo vers toujours plus d’électricité, partant du folk pour aller vers le rock n’roll. Le violoncelle est un peu moins présent sur les morceaux les plus durs, quitte souvent la scène mais revient régulièrement. Dans sa quête électrique, Asaf Avidan à la chance d’être entouré d’un groupe de musiciens remarquables. Un excellent batteur, à la frappe à la fois sèche et puissante, un guitariste inspiré qui maîtrise très bien la pédale wha-wha et un bassiste énorme (magnifique basse Gretsh demi-caisse soit dit en passant). Et puis bien sur la Voix venue d’ailleurs d’Asaf Avidan qui retrouve les intonations blues de ses inspirateurs (en vrac Janis, Hendrix, Led Zeppelin). Car il ne faut pas se fier à la voix de fausset d’Asaf Avidan, quand ce dernier décide d’envoyer du bois, c’est la déforestation qui vous attend. Gros concert, son énorme et des musiciens complètement pris par l’instant. Au final Asaf Avidan et ses Mojos s’imposent comme l’un des plus importants groupes de scène que l’on a pu découvrir récemment. L’égal des cousins américains : BellRays, Black Keys, Seasick Steve et Brian Jonestown Massacre. Capables de se mettre n’importe quelle audience dans la poche, d’ailleurs la fosse pète littéralement les plombs, ça saute dans tous les sens. Et ça cri pas mal aussi. Un concert très bien équilibré et une excellente soirée. Un conseil : ne ratez pas leur prochain passage…
www.myspace.com/findlovenow
www.mymojolove.com



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