mercredi 21 octobre 2009

Pixies, Le Zénith, 16 octobre 2009.


Les Pixies fêtent les 20 ans de l’album Doolittle avec une tournée qui s’est arrêtée vendredi dernier au Zénith. Et franchement on pourrait être furieux que nos Pixies, chéris depuis tant d’années, condescendent à une telle mascarade qui tient plus du plan foireux pour remplir les caisses (où vider votre porte-monnaie c’est selon) que du projet artistique. Ajoutez à cela le fait que le concert se tient dans ce frigo sans âme du Zénith et il y a de quoi décourager les meilleures volontés. Enfin bon c’est les Pixies et il y a des choses qui dans la vie ne se discutent tout simplement pas. Et puis les Pixies en live un vendredi soir, il y a de pires façons de commencer le week-end.

La soirée commence par la projection, en split screen, d’un film muet en noir et blanc sur l’écran géant au fond de la scène avant que nos quatre musiciens rentrent en scène salués par une belle clameur. Pourtant au début la mayonnaise à du mal à prendre, ils ont décidés de jouer l’intégralité de Doolittle y compris les faces B, avec lesquelles ils entament la play-list, inconnues de la grande majorité du public. D’où un début de concert un peu froid. C’est lorsque raisonnent les premières notes de la ligne de basse de « Debaser » que le public réagit chaudement. Le reste du show est plus convenu puisque les Pixies jouent l’intégralité de l’album en respectant l’ordre des titres. Il est vrai qu’ils ne pouvaient pas plus mal tomber, « Doolittle » est une vraie machine à tubes. « Tame » nous donne l’occasion de vérifier qu’hurler avec classe est tout un art en soi. « Here comes your man » est toujours aussi sympa et « Hey » est une véritable redécouverte. Ils ont tout de même pris un petit coup de vieux, le guitariste Joey Santiago, chauve comme un œuf, aborde un bouc et le batteur David Lovering est plus que dégarni, ignominie qu’il couvre à l’aide d’une casquette. Mais le savoir-faire est toujours là, toujours habiles nos Pixies. J’en étais à ces considérations quand le tubesque « Monkey gone to heaven » a résonné et un véritable nuage blanc de fumigène a recouvert la salle pendant « Into the white ». Ils poussent même le vice jusqu’à jouer les deux versions de « Wave of mutilation », la première le pied a fond sur l’accélérateur et la deuxième avec le frein à main avant d’attaquer les rappels avec « Planet of Sound ».

Bon et au final que penser de tout cela ? Que les Pixies transcendent tout y compris les concepts foireux. Super concert, super soirée, putain de groupe ! De quoi donner l’envie de se replonger dans les albums avec gourmandise !
www.myspace.com/pixies



1 commentaire:

Etienne a dit…

Perso j'y étais jeudi et j'ai été un peu déçu tout de même. Déja j'ai trouvé le batteur à coté de la plaque. De plus le charme de Doolittle c'est que tous les morceaux s'enchainent hors ce n'était pas le cas ce soir. Content mais un peu déçy.