mercredi 8 juillet 2009

JJ Milteau + Pura Fé, Paris Jazz Festival Parc Floral, 28 juin 2009.


Cet été comme tous les étés commence sous les meilleurs auspices puisque est venu le temps du Paris Jazz Festival et des concerts gratuits et en plein air du Parc Floral.



On commence donc cette année avec un illuminé qui s’autoproclame « artiste faisant la première partie » avant de chanter à cappella « Amsterdam » de Jacques Brel dans les travées de l’auditorium du Parc Floral. La mascarade sera de courte durée (et nos oreilles épargnées par la même occasion) et la sécurité montrera la sortie à l’intrus. Les choses sérieuses arrivent enfin avec notre chère Pura Fé, de retour avec son nouveau guitariste, Kareem, amérindien comme elle. Contrairement à son prédécesseur, Danny Godinez, dont je n’étais pas vraiment fan, Kareem n’utilise pas de pédales d’effet ou de delay. Danny Godinez avait un peu tendance à abuser de ces artifices et à dénaturer la musique. Avec une simple guitare folk, Kareem fait aussi bien. C’est à la fois, plus clair et plus compact. Kareem a également une belle voix et a eu le droit de chanter, seul, un titre de sa composition. Beaucoup de nouvelles chansons - peut-être extraites d’un nouvel album - notamment un « Borders » des plus prometteurs. Le public accroche bien, les applaudissements sont nourris…



On continue ensuite avec l’harmoniciste Jean-Jacques Milteau et les cinq musiciens du projet « Soul Conversation » : Gilles Michel à la basse, Manu Galvin à la guitare, Eric Lafont à la batterie et les chanteurs Michael Robinson et Ron Smith. On se met en jambes avec deux instrumentaux, les oiseaux chantent à l’unisson, c’est beau. Viennent ensuite les deux chanteurs « soulful » avec une interprétation toute en délicatesse « People get ready » de Curtis Mayfield, qui est originaire de Chicago tout comme Michael Robinson. Ron et Michael s’échangent les vocaux un coup le lead, un coup les chœurs chacun son tour. L’entente est parfaite entre tous les membres du groupe, les embrassades et tapes amicales dans le dos sont légions. Séquence émotion avec l’hommage de Michael Robinson au « King of Pop », Michael Jackson, un exercice obligatoire par les temps qui courent. Enorme succès pour JJ et son groupe, le public refuse de les laisser quitter la scène et ils reviennent par deux fois pour étancher la soif de musique de l’audience. Deux chanteurs exceptionnels, un accompagnement musical de haute tenue et le soleil en prime que demander de plus ?

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