dimanche 15 mars 2009

Elliott Murphy & The Normandy All-Stars, Le New Morning, 14 mars 2009.


Le grand Elliott Murphy est probablement l’un des artistes que j’ai vu le plus souvent en concert, si je compte bien, ce soir j’en suis à mon huitième concert de ce Monsieur. Pourquoi le voir aussi souvent, eh bien tout simplement par ce que c’est un plaisir à chaque fois renouvelé et le show d’hier soir fut encore énorme. Il y a plusieurs facteurs qui rentrent en compte, tout d’abord la date, Elliott fête ses soixante ans demain. Ensuite il y a la salle, le petit club du New Morning où il joue régulièrement et où il se sent comme chez lui, d’ailleurs il habite juste à côté et arrive à la salle à pied en voisin. Au new morning il joue toujours avec son groupe, qui a maintenant un nom « The Normandy All-Stars », soit le fidèle Olivier Durand à la guitare, le bassiste Laurent Prado et le batteur Alain Fatras. Et puis souvent il y a des invités : son fils Gaspard à la guitare, superbe Gibson ES 335 couleur crème, et les cœurs. Je ne sais pas pourquoi mais dès que j’entends ou je vois Elliott je suis comme transporté à New York et je revois automatiquement les rues de la grosse pomme, Central Park, Greenwich Village, la gare de Grand Central et le train qui va chez mes cousins… Probablement que sa ville natale, qu’il a quitté il y a 20 ans, lui manque quand même un peu et que de ce fait, il en parle mieux que personne. Et que du coup cela m’aide à revoir ce qui est un petit peu aussi ma ville, celle où j’ai quelques attaches. Bref, je referme là cette parenthèse personnelle.

Donc reprenons. Le concert. Comme à leur habitude, les deux « partners in crime » Elliott Murphy et Olivier Durand ont débuté le show en duo acoustique à deux guitares avec une nouvelle composition. Puis la section rythmique fait son entrée en piste et attaque un « Oh Wyoming » de feu enchaîné avec un « Green River » de folie, le public tape des mains à l’unisson et une fois de plus il est difficile de ne pas se laisser emporter par l’euphorie ambiante. Grosse ambiance, grand moment. On est particulièrement gâté ce soir au niveau de tracklisting avec une petite dizaine de titres des années 70 dont certains ne sont jamais joués en live : « How is the family », « Hollywood » et les plus classiques « You never know what you’re in for », débutée à l’extrême bordure de la scène et sans micro, « Rock Ballad », « The last of the rock stars », « Diamonds by the yard », « Drive all night ». Parmi ses titres les plus récents, l’émotion est toujours grande quand il joue « On Elvis Presley’s birthday » où il évoque son père décédé et « A touch of Kindness » est très efficace avec un très bon riff de guitare (regardez la vidéo…) et il y a encore eu ce long et excellent medley « LA Woman / baby please don’t go / Got my mojo working ».

Comme on l’a vu plus tôt, Elliott aura soixante ans demain, il ne les fait pas et a une pêche incroyable. Son anniversaire a été un peu le fil rouge de la soirée, sa sœur, venue tout spécialement de New York lui a lu une lettre, son fils Gaspard également et il y a eu plusieurs messages d’anniversaire. Le public lui a également préparé une petite surprise tendant des pancartes avec les noms de ses chanteurs préférés : Garland Jeffreys, Dylan et Jim Morrisson. Il est visiblement très touché, surtout quand la foule lui chante « Happy birthday ». Enfin, je voudrais terminer en soulignant l’énorme générosité d’Elliott Murphy qui, à minuit passé, est revenu une énième fois sur scène pour un dernier rappel après un concert qui a, une fois de plus, dépassé les trois heures. Grand Artiste, grand bonhomme. Merci.
http://www.elliottmurphy.com/


Elliott Murphy & Olivier Durand : « A touch of Kindness »


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