dimanche 27 janvier 2008

Intrigo + Stevans, l’O.P.A, 25 janvier 2008.

Le fan de musique, qu’il soit musicien ou simple auditeur, vit le soir. La journée, on travaille. La nuit, on « vit ». Les enfants, les affaires reprennent ! Premier concert 2008 et c’est à l’OPA que cela se passe. C’est donc aux italiens d’Intrigo que revient l’honneur de commencer cette nouvelle saison. Le trio, mené par la chanteuse Chicca, un peu maniérée mais mimi comme tout, nous a emmené en ballade dans son univers délicieusement sixties. Ballade plutôt jazzy avec au programme un orgue soulful à souhait sous les doigts habiles d’Oscar Marchioni (qui joue également la basse au clavier) et la batterie très efficace et redoutable de précision de Paolo Mappa. Une fois l’ambiance bien installée, Chicca emprunte le tome basse de la batterie et se lance, munie d’une unique baguette, dans un infernal concours de rimshots (joués sur le cerclage en métal de la caisse) avec le batteur Paolo. On atteint alors une sorte de transe rythmique, c’est bien agréable…

Ce fut ensuite au tour de nos amis de Genève, Stevans (voir mes messages des 11 mars et 8 avril 2007 ainsi que l’interview du 13 novembre) de prendre la scène d’assaut, il va de soi. Quel excellent groupe que Stevans qui, une fois encore, a livré une performance remarquable et carrée.

www.myspace.com/chiccaandriollo
www.myspace.com/stevansgroup
http://www.stevans.net/

vendredi 25 janvier 2008

Heath Ledger (1979-2008)






Skip, skateborder, surfeur et shaper, tire une longue taf sur sa clope. Il est dans son atelier, il travaille sur une planche de surf. La fin d’une journée de travail. Skip s’étire en fumant et monte le son de sa radio d’où s’échappe la voix rocailleuse de Rod Stewart chantant « Maggie May ». La scène dégage une étrange sérénité, l’impression diffuse que tout ira bien, qu’il n’y a plus de raisons de s’en faire. Et le film se termine…

Ce que je viens de vous décrire, c’est la fin du film « Lords of Dogtown » (en aparté, la bande originale est exceptionnelle) et le personnage de Skip est joué par l’acteur australien Heath Ledger. L’acteur qui fut aussi l’un des six Bob Dylan (sous le nom de Robbie Clark) de Todd Haynes dans « I’m not there », le dernier film sorti de son vivant, a été retrouvé sans vie à son domicile de Manhattan mardi dernier. Dernière victime de ce qui semble être une tragique coïncidence à Hollywood. Son décès intervient une semaine après celui de Brad Renfro (Bully, Sleepers, Ghost World) un autre jeune acteur plein d’avenir. Heath Ledger avait 28 ans. Cette petite digression cinématographique avait pour but de lui rendre un dernier hommage. R.I.P.

vendredi 18 janvier 2008

Elvis Perkins : Ash Wednesday



Evidemment, compte tenu de ses antécédents familiaux, de la mort de ses parents notamment, sur laquelle on ne s’attardera pas ici, il aurait été facile pour le jeune Elvis Perkins (voir mon message du 12 novembre) de faire un album sombre et dépressif. Même si son folk ouaté ne le transformera jamais en « King of the night » qui fait fureur sur les dancefloors du samedi soir, son premier album « Ash Wednesday » est remarquable. Cet album ne pouvait mieux commencer qu’avec « While you were sleeping », l’une des chansons les plus fortes du disque, une sorte de mélancolie acoustique éclaircie par quelques par des chœurs « uh oh » pop, le tout piloté par la guitare folk entraînante d’Elvis. A l’écoute du reste de disque on pense d’emblée à un croisement entre Bob Dylan et les arrangements baroques à la Tom Waits. L’album lorgne parfois vers la world music (le violon tsigane d’All night without love), parfois vers la pop façon Nada Surf, Weezer light, « May day I », qui est aussi le titre le plus électrique du disque. « Moon Woman II » nous fait penser qu’il y a un peu d’Elliott Smith et un soupçon de la voix de Jeff Buckley chez cet homme là. « It’s only me », titre folk en solo intégral est le sommet du disque, triste et mélancolique, l’ombre de Nick Drake plane au dessus de cette chanson. Remercions enfin pour finir Elvis Perkins qui nous a gratifié de quelques chœurs en français au milieu d’ « Emile’s Vietnam in the Sky ». Surveillez Elvis Perkins, grand talent en devenir, après des débuts pareils, qui sait ce que cet homme nous réserve pour la suite…
Pour avoir un petit aperçu vidéo d'un passage parisien d'Elvis Perkins cliquez içi.

lundi 14 janvier 2008

Big John Hamilton : How much can a man take


Ce qui est assez impressionnant avec la soul music, c’est l’impression que l’on a de n’en avoir jamais fait le tour. Un véritable tonneau des Danaïdes musical. Un puit sans fond. Je viens encore de découvrir, tout à fait récemment, une nouvelle Voix incroyable, celle de Big John Hamilton. « How much can a man take », c’est le titre d’une compilation, sortie fin 2007, qui lui est consacrée et qui regroupe ses enregistrements pour les labels Minaret et SSS. Ce disque à tout du « coup parfait », enregistré « right time, right place » à savoir à Muscle Shoals (Alabama) entre 1967 et 1971. On nage donc ici en pleine soul sudiste. La voix est soulful, chaude et pleine d’émotion, ses intonations me rappellent un peu Otis Redding. Les cuivres sont chaleureux, la rythmique pulse à plein régime… Le premier titre « Big Bad John » vous met tout de suite à l’aise, dans l’ambiance. « The train » a un pur feeling bluesy. La basse de « Big Fanny » groove comme pas possible. « Breaking up is hard to do » mélange country et soul. « I have no one » est plus mélancolique. Et voilà, il y a 18 titres comme ça… Amateurs du genre précipitez-vous avant que ces pépites ne disparaissent à nouveau…

dimanche 13 janvier 2008

Catherine Howe : What a beautiful place.




C’est en arrivant dans la petite ville de Swanage, au sud de l’Angleterre, que l’anglaise Catherine Howe s’est écriée : « What a beautiful place » (quelle bel endroit) ! L’histoire se déroule en 1967, quand la jeune Catherine et ses parents quittent la ville d’Halifax, dans le nord de l’Angleterre et se termine en 1970 avec la sortie du premier album de Catherine Howe : « What a beautiful place ». Dans l’intervalle, Catherine a beaucoup voyagé, fait l’actrice à la BBC et surtout s’est mise au piano et à la composition. Avec l’aide du jeune producteur américain Bobby Scott elle enregistre ce premier disque délicat. Cet album se découpe autour de trois pièces parlées : « Prologue », « Interlude », et « Epilogue ». Et il commence, comme le voyage initiatique, de Catherine : « Up North ». Outre les trois morceaux précédemment cité, le disque n’est pas avare de bons moments, « Nothing more than strangers » est dans la lignée de Nick Drake. « My Child » et ses arrangements de cordes un peu grandiloquents est plus proche de Scott Walker. L’influence de l’orfèvre pop Burt Bacharach est également palpable tout au long de la grosse demi-heure que dure l’album et en particulier sur l’excellent jazzy et enlevé morceau-titre. Album qui nous entraîne dans le sillage de Catherine Howe les long de routes tourmentées et pluvieuses anglaises, filant au milieu de verts pâturages.

Hélas, les choses se passant rarement comme elles le devraient, cet album sombrera corps et âme. Le premier album de Catherine Howe sera également le dernier du label Reflection qui avait eu le bon goût de la signer. De ce fait ce disque sera indisponible durant de longues décennies avant sa réédition en CD en 2007. Ce faux départ caractérisé aura une influence plutôt néfaste sur la suite de la carrière de Catherine Howe. Trois autres albums tout au long des années 70 puis plus rien jusqu’en 2005.

samedi 12 janvier 2008

Evie Sands : Any way that you want me




Dans le registre des chanteuses oubliées, je vous propose aujourd’hui de découvrir l’américaine Evie Sands. Née à Brooklyn, la guitariste/chanteuse Evie Sands, entre dans la carrière en 1965, l’année où elle enregistre son premier 45 tours « Take me for a little while ». Avant même sa sortie, le disque fait un petit détour par Chicago où la voix d’Evie impressionne favorablement les responsables du label Chess ainsi que la chanteuse soul Jackie Ross, qui, sur le champ, décide d’enregistrer sa propre version du titre. Une série de 45 tours se suit alors avant d’attaquer l’année 1969 et l’enregistrement de son premier album « Any way that you want me » qui sortira dans le commerce une année plus tard. Si le disque, lancé avec une grosse campagne de promotion, ne percera pas auprès du grand public, il n’en est pas moins remarquable. Si à l’origine Evie est plutôt une chanteuse folk, son premier album varie les plaisirs. Le CD commence avec une « Crazy Annie », chanson plutôt pop expérimentale un petit peu déroutante. Le reste est plus classique et joue tantôt sur le registre de la pop orchestrée avec arrangements de cordes (« Any way that you want me », « It’s this i am », composée par Evie) ; tantôt sur un registre plus Motown / r&b comme l’excellent « close your eyes, cross your fingers » avec une section de cuivres terrible et sur la reprise de « Take me for a little while » (ici présente dans une version différente de celle de 1965). Mais la grande affaire de l’album c’est certainement « Shadow of the evening », chanson folk dans la lignée de Joni Mitchell. Dusty Springfield était une grande fan d’Evie Sands et il est probable que ce disque a durablement influencé Rickie Lee Jones. La pochette de l’album représente Evie à vélo et on s’imagine, dans une métaphore un peu poussée, qu’Evie fonce vers le succès forte d’un excellent premier opus. Il n’en sera rien puisqu’il faudra attendre 1979 pour réentendre Evie (l’album Suspended animation, très difficile à trouver). Entre 1980 et 1999 Evie Sands se retire totalement du monde de la musique. Elle refait surface à la fin du 20ème siècle avec l’album « Woman in Prison ». Elle a, paraît-il, depuis tourné avec Belle & Sebastian. Quant à son formidable premier album il est sorti pour la première fois en Europe en 2005. Comme quoi, il n’est jamais trop tard pour bien faire.

lundi 7 janvier 2008

Karen Dalton (1938-1993)







Ce n’est hélas que depuis un an et demi que l’on redécouvre Karen Dalton, chanteuse, guitariste (sur guitare 12 cordes) et joueuse de banjo. Karen est une figure culte de la scène folk du greenwich village (New York City) des années 60. Elle hante les clubs, copine avec Fred Neil et un débutant nommé Bob Dylan. On compare sa voix à celle de la chanteuse de jazz Billie Holiday.

Née dans l’Oklahoma en 1938, Karen Dalton est arrivée à New York en 1960. Contrairement à ses contemporains de la scène folk, elle n’est ni auteur, ni compositeur. Son répertoire est exclusivement composé de reprises. Elle est, par ailleurs, mal à l’aise en studio. Aussi, Karen a bien du mal à convaincre une maison de disque de la signer et vit un temps dans une communauté hippie du Colorado. Il faudra toute la force de persuasion du producteur Nikolas Venet pour la convaincre d’entrer en studio. Après plusieurs tentatives et autant d’échecs, son premier album « It’s so hard to tell you who’s going to love you the best » sort en 1969, neuf longues années après son arrivée à New York alors que ses copains des débuts sont déjà des stars confirmées. L’album a été, selon la légende, enregistré en une seule session d’une journée. Ceci explique certainement « l’aridité » (ceci n’est pas une critique) du disque. Guitare acoustique, basse, quelques guitares électriques et percussions discrètes. Et c’est tout. Pourtant il n’en faut pas plus pour que la magie opère. Le timbre habité de Karen et les arpèges de guitare font le reste. L’album est court et dépasse à peine la demi-heure, cependant cette dernière laisse une empreinte durable. L’album, accompagné d’un DVD regroupant quelques courts reportages que lui ont consacré l’ORTF ressort au milieu de l’été 2006 (l’auteur de ces lignes à appris l’existence de Karen Dalton en lisant Rock & Folk à la plage). C’est alors un succès aussi tardif qu’insoupçonné. Les sorties se sont succédées depuis. Son deuxième album « In my own time » (1971) est réédité dans la foulée suivi au milieu 2007 d’un concert inédit des années 60 (pas encore écouté).

Le deuxième album de Karen Dalton, « In my own time » sort en 1971. C’est aussi son dernier disque. Comparativement à son précédent effort, « In my own time » est un album plus « produit ». Les guitares sont toujours acoustiques mais cette fois il y a des batteries, de l’orgue, du violon et même des cuivres. Cette fois-ci Karen, qui ne compose toujours pas, pioche à la fois dans les répertoires country traditionnel (« Katie Cruel », « Same old man »), blues et même soul. L’album comprend deux belles reprises des classiques « When a man loves a woman » et de « How sweet it is », le standard de la Motown. Le digipack assez luxueux du CD est accompagné d’un livret dans lequel Lenny Kaye (le guitariste de Patti Smith), Nick Cave et Devendra Banhart se répandent en louanges. C’est bien mais c’est un peu tard. Karen Dalton est morte en 1993 à 55 ans dans la rue New Yorkaise, complètement démunie et sans domicile fixe…

dimanche 6 janvier 2008

Alela Diane : The Pirate’s Gospel


Alela Diane Menig, fille de hippie, la vingtaine à peine déflorée, se distingue avec ce premier album, qu’elle a entièrement écrit et composé seule, étonnant de maturité. Un disque intégralement acoustique, enregistré, avec peu de moyens, chez ses parents à Nevada City, Californie, par son papa, Tom Menig. Délicats arpèges de guitare acoustique, sifflements, chants harmonieux, ce premier opus va chercher sa source au fin fond des musiques typiquement américaines. Le disque a été enregistré sans batterie avec quelques notes de basses, de piano, de mandoline et de banjo pour accompagner la guitare folk. Intime et soyeux, au coin du feu.

samedi 5 janvier 2008

Patti Scialfa : Play it as it lays


Patti Scialfa, Madame Bruce Springsteen à la ville, est surtout membre du E-Street Band (voir mon message du 18 décembre 2007) et une auteure/compositeur/interprète de talent qui nous donne de temps en temps de ses nouvelles via un album solo. Et puisque l’on parle de nouvelles, cela tombe bien Madame Scialfa nous en a donné à la fin de l’année 2007. Son nouvel effort, il s’agit du troisième, intitulé Play it as it lays, est fortement ancré dans le blues et peut s’enorgueillir des participations de ses camarades du E-Street Band Soozie Tyrell, Nils Lofgren (le guitar-hero anonyme) et de son mari. Le premier titre « Looking for Elvis » vous met tout de suite dans l’ambiance, guitare poisseuse, harmonica paresseux et le grain de voix particulier de Patti. En s’appuyant sur des instruments tels que le lap-steel, le dobro, les orgues hammond B3 et Wurlitzer ainsi que sur des chœurs gospel, Patti et ses acolytes ont crée ce que l’on pourrait qualifier de « Driving album » à écouter en voiture en regardant les néons défiler… Bonne route…

http://www.pattiscialfa.net/

mercredi 2 janvier 2008

Après le Déluge de Robert Polidori.


Aujourd’hui pour la deuxième étape de notre voyage inaugural 2008, direction la Nouvelle-Orléans, autre grande destination musicale. Le photographe franco-canadien, Robert Polidori a passé une partie de son adolescence à la Nouvelle-Orléans. Après le passage de l’ouragan katrina (le 29 août 2005), Polidori a séjourné à quatre reprises dans la ville de son adolescence. Il en résulte ce livre mi-hommage, mi-testament sur la catastrophe. Somme de 336 pages. L’eau, la pluie apparaît telle le poison qui se répand pour la première fois dans les veines, laissant des dommages irréparables. Il en reste ces photos désolées, de paysages dévastés. Des carcasses de voitures, des pianos éventrés, des intérieurs démolis, voilà tout ce qui reste de la présence humaine, les signes qu’autrefois il y a eu de la vie à la Nouvelle-Orléans. Car il n’y a pas un seul être vivant représenté sur les photos de Polidori.

Pour quiconque a un jour connu la folle euphorie d’un samedi soir sur Bourbon Street, ce livre serre le cœur. Car, plus de deux ans après la tragédie, la Nouvelle-Orléans souffre toujours et à toujours besoin de nous (entre autres), les lointains cousins français. Plus de la moitié des habitants de la ville sont toujours en exil et, vraisemblablement, 200 000 personnes ne retrouveront pas leur domicile. Certes l’ouvrage est dispendieux (environ 72 €) mais une partie des revenus est reversée à l’association Tipitina’s Foundation, destinée à réhabiliter le vie musicale à la Nouvelle-Orléans ainsi qu’à la radio WWOZ afin de sauver toutes ces formidables musiques issues de Louisiane.

mardi 1 janvier 2008

LOVE IS THE SONG WE SING – San Francisco Nuggets 1965-1970


Si vous lisez régulièrement cette page, vous savez à quel point la ville de San Francisco et sa scène musicale est importante dans mon imaginaire personnel. Ville qui m’est chère pour tout un tas de raisons, bonnes ou mauvaises, et avant tout pour un certain idéal hippie qui y règne encore de nos jours. Aussi comment mieux commencer cette année 2008 (et fêter le premier anniversaire de ce blog) qu’en évoquant cette merveilleuse ville. Et ça tombe bien la sortie du coffret de quatre CDs « Love is the song we sing » nous en donne une occasion rêvée.

Tout est résumé dans le sous-titre « San Francisco Nuggets 1965-1970 ». C’est à une exploration en profondeur de la scène musicale que l’on nous invite. Une « time-capsule » à savoir un lieu et une époque donnée. Alors évidemment toutes les stars que vous connaissez sont là : Janis Joplin (en solo ou avec Big Brother), Santana, Steve Miller band, Sly Stone, Quicksilver, le Grateful Dead ou bien encore le Jefferson Airplane et Country Joe & the Fish. Mais pas seulement. Les 77 titres compilés ici nous ouvrent bien des perspectives et permettent d’élargir largement le spectre. On y trouve d’abord quelques curiosités, The Great Society dont la chanteuse, une certaine Grace Slick trouvera la gloire avec Jefferson Airplane ou bien encore The Warlocks qui n’est autre que la première mouture du Grateful Dead. Il y a ensuite les incongruités comme Blue Cheer qui ont inventé le heavy-metal (qui s’en souvient ?), les flamin’groovies qui ont fait la même chose avec le punk ou bien encore The Bells qui apportent une touche jazzy franchement inattendue (la remarque vaut également pour le groupe Mother Earth). Ce qui au passage permet de démonter bien des idées reçues sur la scène de San Francisco de l’époque et témoigne surtout du bouillonnant bain de créativité qui régnait sur la baie dans ces années-là.

Et il y a enfin les véritables surprises, les groupes qui auraient bien mérités de percer. Moby Grape et son excellent folk-rock psychédélique. Les Sons of Champlin et leur étonnant rythm & blues psychédélique. Les survoltés Count Five, les très intéressants Chocolate Watchband, It’s a Beautiful day et Youngbloods…

Ecoutez les disques, faîtes brûler un bâtonnet d’encens et feuilletez les 120 pages du livret regroupant une bonne centaine de photos vintage. Et voilà vous y êtes San Francisco est à vous ou presque. Plus qu'un coffret, un voyage, un trip ultime. Peace, Love, Respect, Unity. Happy new year & best wishes for 2008.

http://www.rhino.com/